Retour aux Oyas !
Nous vivons une période très intéressante dans les techniques de jardinage : nous retrouvons les méthodes d’autrefois !
Dire que nous faisons « machine arrière » serait exagéré mais nous nous inspirons beaucoup des méthodes ancestrales que les trente glorieuses avaient effacées en apportant de la facilité. La chimie permettait de nettoyer, désherber, traiter, engraisser sans se soucier et l’eau n’était pas une richesse qu’il fallait protéger.
Depuis quelques années, tous les acquis changent et nous devons modifier nos habitudes en reprenant des méthodes que nos anciens utilisaient.
Nous devons adopter des techniques que d’autres régions du monde utilisent car les conditions nous poussent à regarder comment certains se sont adaptés à des conditions que nous rencontrons aujourd’hui.
L’arrosage fait typiquement partie de cette problématique. L’eau devient une telle préoccupation que nous sommes contraint d’analyser les méthodes d’autrefois.
Il y a 4000 ans, la chine antique montre les premières origines d’une technique d’arrosage utilisant la capillarité du sol, autrement dit la capacité de la terre selon sa structure à maitriser l’appel d’eau.
En mettant une jarre relativement fine dans le sol, nous observons qu’il y a une régulation de l’eau présent dans la jarre. Par temps sec ou sol sablonneux, la jarre se vide rapidement, par temps humide ou sol argileux, la jarre se vide lentement.
Cette méthode d’arrosage amène de nombreux avantages :
- Un arrosage directement dans le sol. C’est à mes yeux l’avantage le plus flagrant.
- Ce contexte amène les plantes à développer leur système racinaire en profondeur.
- L’eau est directement distribuée aux racines sans passer par la couche superficielle du sol. Il y a donc beaucoup moins de mauvaises herbes autour des plantes.
- Nous évitons des matières plastiques dans le jardin comme les tuyaux.
- Une meilleure gestion selon la saturation du sol. Après de forte pluie, l’eau n’est pas dispersée.
- Une relative économie d’eau. Je suis prudent vis-à-vis des données que nous pouvons lire. Certains avancent une économie de 50 à 75%. Je suis d’accord sur l’arrosage manuel mais Je trouve qu’un arrosage bien maitrisé par un programmateur et ciblé sur les plantes par un goutte-à-goutte ou des tuyaux poreux permet de réduire considérablement la consommation. Je vais comparer cette année la différence entre les deux méthodes.
Au niveau de la diffusion, nous trouvons deux données : 10lt au m² et une diffusion de la même dimension que le contenant tout autour. Autrement dit une jarre de 20cm de large arrosera 20 cm tout autour soit une couverture de 40 cm² (0,6x0,60). Pour attendre 1m² votre jarre devra faire 35cm de large.
Si vous avez la facilité de fabriquer vous-même la jarre, l’économie est intéressante. Sinon c’est un budget qu’il faut maitriser car un contenant en terre cuite de 10lt d’eau peut être relativement onéreux.
Dans notre jardin j’estime très utile d’utiliser cette technique dans les massifs ou j’insère des plantes devant donner des légumes fruits dans un espace ou je n’ai pas mis d’arrosage automatique. Par contre je maintien l’arrosage automatique pour toutes les plantes en pots, suspensions et l’espace potager. Certes j’utilise du plastique mais je trouve la consommation nettement plus maitrisée et régulière.
Quelques soit la technique choisit, la plus importante est de maintenir le paillage pour éviter l’évaporation.
Jardinez bien
Lune ascendante (je sème et je récolte) le 1er juin puis du 15 au 29 juin.
Lune descendante (je plante et je taille) du 2 au 14 juin puis à partir du 30.